On peut partir de trois points de vue pour répondre au refus islamique de la mort et de la résurrection du Christ : biblique, logique, coranique.
1- argument biblique : qui aurait accepté le martyr si Jésus n'était pas mort et ressuscité ?
Si l'humiliation de Jésus jusqu'à la mort Le rend méprisable, sa Résurrection ne confondra-telle pas encore plus ceux qui L'auront méprisé ?
Pourquoi les Apôtres de Jésus ont-ils accepté les pires souffrances et le martyre si tant de monde n'avait vu Jésus ressuscité et si cette résurrection n'avait pas eu lieu ? (1 Corinthien 15, 6 ; St Matthieu 27, 51)
Sur la Croix, Jésus prie ses bourreaux « Père pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font » (st Luc 23, 34). Sa mission consistait à souffrir toutes les injustices sans se venger, en rendant l'amour pour la haine. En mourant dans cette attitude, Il a révélé qu'il n'y a aucune limite au pardon de Dieu, puisque même le déicide a été pardonné. Sa mission a été de manifester que la Miséricorde de Dieu est victorieuse de nos péchés et que telle est la vengeance Dieu (Actes 10, 43). Refuser une telle miséricorde, n'est-ce pas se condamner définitivement ?
Jésus est venu assumer notre existence jusque dans la mort...afin de nous en arracher pour nous introduire dans la vie divine ! Ayant souffert et étant tombé sous le poids de la Croix, notre Dieu est capable de comprendre ceux qui souffrent et tombent...En comparaison l'islam ne laisse-t-il pas les hommes bien seuls face à la mort ?
« Nous vous en conjurons, réconciliez-vous avec Dieu ! » (2 Co 5, 20) « La promesse faite à nos pères, Dieu l'a accomplie pour nous, leurs enfants, en ressuscitant Jésus » (Actes 13, 32-33). Ne sera-t-il pas malheureux, celui qui aura refusé de demander le pardon de ses péchés, pour la rémission desquels Jésus est mort ?
Si Jésus n'est pas mort et ressuscité, que faire de tous les témoignages historiques rendant compte de la mort et de la Résurrection de Jésus (à commencer par celui des Evangiles), au fondement de la foi chrétienne ? Si Jésus n'est pas mort et ressuscité, comment expliquer l'existence du christianisme ?
2- argument logique : comment Dieu aurait-Il pu se manifester autrement qu'en s'abaissant ?
Ni les auteurs juifs, ni les auteurs païens n'ont nié la crucifixion de cet agitateur juif, tant il s'agissait pour eux d'un fait divers bien établi, fondé sur de nombreux témoignages de non chrétiens, à commencer la Flavius Josèphe (37-97), historien juif qui écrit : « Jésus qui était un homme sage, si toutefois on doit le considérer comme un homme, tant ses oeuvres étaient admirables. Des chefs de notre nation l'ayant accusé devant Pilate, celui-ci le fit crucifier. Il leur apparut vivant et ressuscité le troisième jour… » Comment expliquer que Jésus mort haï, ait laissé infiniment plus de traces que Mahomet, censé être parvenu à la fin de sa vie à la tête d'un immense empire ? Dans laquelle de ces deux vies se manifeste le plus évidemment l'action de Dieu ?
Comment Dieu aurait-Il pu se manifester autrement qu'en s'abaissant ? Qui serait en effet capable de soutenir la manifestation de Sa Grandeur (Exode 19, 16-25) ?
Quel musulman était là, six siècles avant la naissance de Mahomet, pour savoir ce qui s'est réellement passé ? Quelle preuve historique avance-t-il pour justifier la négation de la Mort de Jésus en Croix ? Faut-il refuser de croire à l'accomplissement de la Promesse de Dieu uniquement parce que le Coran le dit ?
3- argument coranique : "le jour où je mourrai, le jour où je serai ressuscité" (Coran 19, 33)
Si Jésus n'était qu'un prophète comme un autre (Coran 19, 30), pourquoi les musulmans refusent-ils d'accepter qu'Il ait été crucifié au motif que cela serait indigne d'un envoyé de Dieu, alors qu'ils reconnaissent que les prophètes qui L'ont précédé ont toujours été persécutés et tués (Coran 2, 61 ; 3, 112 ; 5, 70) ?
La négation de la mort de Jésus (Coran 4, 157) est en contradiction avec la parole de Isa lui même (en Coran 19, 33 : « Que la paix soit sur moi, le jour où le naquis, le jour où je mourrai, le jour où je ressusciterai »). Annonce identique à celle concernant Jean Baptiste (19, 15). Pourquoi les musulmans ne nient-ils pas aussi que Jean-Baptiste soit mort ?
Comment les musulmans peuvent-ils estimer indigne d'Allah d'abandonner Jésus aux mains de ses bourreaux, alors qu'il a laissé leur prophète Mahomet mourir d'empoisonnement (Bokhari 5, 713) ?
Le Isâ du Coran, censé être le Jésus des Evangiles, en est la négation, la caricature : alors que Jésus Se sacrifie pour les pécheurs, Allah sacrifie un homme pour sauver Isâ. Alors que le sacrifice de Jésus détruit le mécanisme sacrificiel, l'islam le réhabilite en sauvant Jésus par le sacrifice d'un bouc émissaire...A l'endroit même où Jésus révèle le diabolique de la vision archaïque de la divinité, faite de violence, d'arbitraire et de toute puissance, le Coran le rétablit ! En niant la mort de Jésus et Son oeuvre de Rédemption (Coran 4, 57) l'islam fait-il autre chose que rendre Jésus insignifiant pour l'humanité d'aujourd'hui, de sorte qu'il puisse prétendre occuper Sa place, en se présentant comme « La solution » à tous les maux de l’humanité ?
Les musulmans ne veulent pas croire que le Sang d'un Dieu fait homme puisse les laver de tous leurs péchés, mais ils veulent bien croire que lors de leurs ablutions rituelles un peu d'eau ou de sable suffit et efface leurs péchés (Coran 4, 43 ; 5, 6) ! Comment croire que la Justice de Dieu puisse être satisfaite par de telles cérémonies déjà déclarées caduques par Dieu (Isaïe 1, 11-16 ; Actes 7, 48) ?
Si les musulmans espèrent qu'Allah leur pardonnera leurs péchés, sur quoi s'appuient-ils pour fonder cette espérance ? Seul un événement comme la mort expiatrice du Christ peut suspendre la sentence de mort conséquence du péché. Comment ceux qui refusent de renaître dans la Mort et la Résurrection de Jésus, méprisant ainsi Son Sacrifice et l'Amour miséricordieux du Seigneur, pourraient-ils ne pas demeurer objets de Sa Colère (St Jean 3, 36 ; Romains 5, 9) ?