Odon LAFONTAINE ⋅ Recherche historique et dialogue avec les musulmans

Forum du 26 juin 2016 - MARIENTHAL

L'intervenant

Odon LAFONTAINE

Olaf (Odon Lafontaine) est blogueur, consultant et journaliste. Il n’est pas universitaire ni chercheur, mais vulgarisateur, s’appuyant sur les travaux de vrais chercheurs, au premier chef desquels le Père Edouard-Marie Gallez, avec qui il a travaillé pendant 2 ans pour la rédaction du Grand Secret de l’Islam.

Toutes ses interventions

( 00:00 ) Une nouvelle approche de l’Islam dans son contexte historico-religieux
Le coran a d’abord été étudié selon le prisme de la tradition islamique, qui en fait un livre
d’origine divin, et a donc pu être interprété comme une voie de salut particulière :
Cf Parole donnée, 1883, L.Massignon : « Une réponse mystérieuse de la Grâce à la prière
d’Abraham pour Ismaël et les Arabes, auxquels Dieu a donné le coran, signe de bénédiction ».
Depuis les années 70, une étude approfondie et scientifique des origines de l’Islam dans
l’histoire bouleverse le récit traditionnel musulman et laisse apparaître l’Islam comme
l’instrumentalisation politique d’une déviance religieuse issue du christianisme primitif.
Cf Le messie et son prophète, 2004, thèse du P.Gallez et Le grand secret de l’Islam, 2015,
O.Lafontaine

( 06:50 ) Les nouvelles méthodes d’exégèse appliquées au coran
• L’archéologie : il n’existe pas de traces physiques de l’Islam et de Mahomet avant le
IXème siècle. Les premiers vestiges attestant de cette religion émergent au IXème, dans
le contexte l’expansion de l’empire de Bagdad. De même la ville de Mecque naît de rien
au VIIème, pour asseoir géographiquement la nouvelle religion.
• Étude comparative et littérale du texte : on y trouve de nombreuses contradictions, dans
le texte lui même ou avec la tradition musulmane, mais aussi des fragments de textes
connus chrétiens ou juifs.
• Approche historico-critique : il faut resituer les prémices de l’Islam dans le contexte de
l’antiquité tardive, au Ier siècle après J-C, où plusieurs dérives entourent le christianisme
primitif, et notamment des courants messianiques.

( 12:18 ) Les fruits de ces nouvelles études : l’histoire réelle de l’Islam
1° Au Ier siècle, Jésus vient accomplir l’attente messianique des Juifs et apporte l’espérance
nouvelle du Salut, qui propose la libération complète de l’emprise du mal. Parmi ceux qui
reconnaissent Jésus pour le Messie, les Judéo-Nazaréens adopte partiellement l’annonce du
Salut : ils se voient investis d’un projet politico-religieux d’éradication du mal par la conquête
armée de Jérusalem et la reconstruction du temple pour préparer la venue du messie. Les
Judéo-Nazaréens s’allient aux Arabes pour en faire leur bras armé et forment des prédicateurs,
dont le Mahomet historique, marchand, chef de guerre, qui annonce le retour imminent de
Jésus.
2° Mais Jésus ne revenant pas, les Arabes s’émancipent des Judéo-Nazaréens tout en gardant
l’espérance dans un salut terrestre : « Arabisation de l’espérance messianique ». Ils se voient
désormais eux-mêmes comme exécuteurs du projet de conquête et de salut du monde. Ainsi
sont posés les concepts de la religion islamique. Et c’est cette soif religieuse que les khalifes de
l’empire arabe naissant vont instrumentaliser afin de légitimer leur administration impériale et
ambitions de conquête ( cf Abdel Malik, fin VIIème, qui pose les fondations de l’Islam ).

( 27:38 ) Le coran dans ce nouveau cadre de compréhension de l’Islam
Le coran se révèle être un processus d’éditions sur une centaine d’années, par la réunion de
plusieurs feuillets d’origines différentes. L’arabe n’était pas fixé au VIIème, c’était alors une
langue orale, mise à l’écrit par des signes graphiques qui représentent des sons. On trouve
différentes strates d’écritures, d’époques, d’origines sémantiques et de natures différentes.
L’assemblage a été fait sous l’époque khalifale par des éditeurs au service d’objectifs politiques.
L’interprétation du texte coranique a fait l’objet des multiples controverses des écoles
théologiques, sans qu’un sens officiel n’ait été établi.
→ En ce sens, l’Islam apparaît comme un processus de manipulation des musulmans au
service de fins politiques, substituant la figure du Christ sauveur par un messie terrestre et
guerrier.

( 44:42 ) la figure de Jésus pour les musulmans d’aujourd’hui
Jésus n’a pas pu être totalement expurgé du coran. Il doit revenir à la fin des temps pour tuer
l’anti-christ. Il permet d’ouvrir une voie de dialogue avec les musulmans :
• Pourquoi l’Islam ne conduit jamais au paradis sur terre ? Au contraire, il mène
systématiquement à la destruction des sociétés civiles et à la terreur.
• Que sert alors l’Islam ? Historiquement, l’Islam intégral a toujours été l’instrument
d’intérêts mondiaux aux ambitions d’extension mondiale par la soumission des sociétés
civiles : manipulation du sentiment religieux par des intérêts politiques.
• Où seront les musulmans quand le messie reviendra à la fin des temps ? L’antichrist
musulman centralisera autour de lui toute la domination mondiale, or n’est ce pas lui que
les musulmans servent par le jihad ? Au contraire, le Christ propose une voie de salut
dés aujourd’hui.


( 56:26 ) [ Question ] Peut on remettre en cause l’existence même de Mahomet ?
Le personnage de Mahomet présent dans le coran n’est pas historique, les musulmans ont eu
besoin d’un homme bénéficiaire de la révélation et fondateur des cadres de leur religion, figure
qu’ils ont fabriqué dans la personne de Mahomet, à partir des attributs de Jésus, détournés au
profit de ce faux prophète. Le Mahomet du coran est donc un assemblage d’attributs du Messie
chrétien, de références judéo-nazaréennes, juives, persanes... centralisés dans ce personnage
« légendaire ».

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